02/09/2017

Le prunier de Briançon (prunus brigantina)


Le guide de terrain des Parcs Nationaux de France « Arbres et arbustes de Montagne » (Ed. Libris) est formel (p.205) : le prunier de Briançon (prunus brigantina) est une espèce endémique du sud-ouest des Alpes. Ce prunier est réputé pour être l’arbre fruitier qui pousse le plus haut en Europe…
On en trouve encore sur quelques coteaux bien exposés du Queyras et c’est vers mi-septembre que les fruits acides se récoltent pour confectionner tartes ou confitures. Il n’y a guère que quelque association de passionnés – du côté de la Roche de Rame – pour continuer d’écraser des milliers d’amandes de ces prunes afin d’en retirer un litre de précieuse « huile de marmotte » qui n’a – bien entendu – aucun rapport avec l’animal… Autrefois, cette huile se vendait deux fois plus chère que l’huile d’olive et – à ce prix là – je m’étonne fort qu’on la brulât dans les lampes à creuset…
Le Dictionnaire du Patois du Queyras nous indique (p.30) que l’arbre se nommait en Queyras afatorier et son fruit l’afatoa.
Cuit, le fruit du prunier de Briançon est comestible voire succulent. Les Chambres d'Hôtes B&B La Barma à Ristolas en Queyras en proposent parfois en confiture au petit-déjeuner à leurs bons clients.

13/08/2017

Grand Belvédère du Mont - Viso


Aujourd’hui, la haute vallée du Guil vers le Mont-Viso est la réserve naturelle du Parc Régional du Queyras. Pourtant ce n’est pas d’hier que ce site remarquable est fréquenté pour les randonnées. Bien avant Saint-Véran, les premiers vacanciers du tourisme de luxe Queyras résidaient à Aiguilles et Abriès. Dès 1890, la visite au Mont-Viso est un tour incontournable. Ce paysage de toute beauté, à couper le souffle, se situe au bout de la route du Queyras après Ristolas. 

05/06/2017

Mystérieuse cantharide

Mouche d'espagne de Sade
Début juin, les lilas de la Barma en Queyras sont encore en fleur et – à l'heure du sapin bleu – plus personne ne se questionne sur le rôle local de ces arbustes d'ornement. Si sureaux noirs et sorbiers avaient des usages comestibles et médicaux, les pommiers d'altitude des fruits d'apparat, qu'en était-il des lilas ?
La plante aux fleurs mauves reste l'hôte privilégié des mystérieuses cantharides (lytta vesicatoria). Cette fausse « mouche espagnole » ou « de Milan » est bien un coléoptère. Selon ses cycles larvaires et la météo, on ne l'observe que certaines années.
Évoquer la cantharide, c'est raviver la mémoire du Marquis de Sade. Le libertin employait la « poudre de mouche de Milan » à des fins aphrodisiaques... Hélas, la réputation de cette « médecine » était surfaite et dangereuse ; quatre femmes succombèrent aux « dragées d'Hercule » lors d'une soirée où les bonbons n'eurent pas les effets escomptés...
Plus sérieusement, l'analyste des Simples des Hautes-Alpes, Denise D. , nous indique dans un ouvrage précieux que les cantharides prenaient place dans la médecine populaire du Grand Briançonnais. Ce procédé s'utilisait uniquement en usage externe et en dernier recours... Les cantharides macérées dans du vinaigre s'appliquaient écrasées sous forme de crème en emplâtre... Ce remède de cheval donnait des cloques à la peau, tirait le mal vers l'extérieur... Ainsi, ces beaux insectes verts et dorés furent un temps conservés séchés dans les petites boites des gens d'ici...  

18/01/2017

La mésange noire (parus ater)


La mésange noire (parus ater) est un oiseau présent dans toutes les montagnes de France ainsi que dans certaines plaines du Nord-Ouest (Bretagne…). Sédentaire, elle fréquente les forêts de résineux plutôt dans la canopée et au bout des branches. La mésange noire niche souvent près du sol dans une cavité entre des roches ou des racines. Espèce paléarctique absente de la zone méditerranéenne, les populations d’oiseaux de montagne sont peut-être des reliques de l’ère glaciaire gonflées occasionnellement par des migrations venues du Nord. La densité de population peut aller jusqu’à 10 couples pour 10 hectares dans les forêts riches comme celles du Queyras. La marque blanche caractéristique à la nuque permet à coup sûr d’identifier la mésange noire.

Pleines de vie, souvent par 2 ou 3, elles fondent sur les mangeoires au petit-déjeuner des chambres d'hôtes La Barma à Ristolas en Queyras. 

05/08/2016

Tour du Mont - Viso en fin d'été



Passé mi-août, le tour du Mont-Viso se veut plus serein. N'hésitez pas à venir rencontrer et engager l’accompagnateur en montagne Stéphane Simiand à la Barma de Ristolas pour concocter avec lui "votre tour" du Mont-Viso à la carte.  Un trekking de 3 jours de randonnée, avec deux nuits en refuge, pour découvrir la nature et la culture d’une des montagnes les plus sauvages d’Europe. Un tour inoubliable dans le cadre d'une grande réserve mondiale UNESCO avec un accompagnateur du pays spécialiste de la culture occitane des Escartons et Vallées Vaudoises. www.alpinoc.com

10/06/2016

Papillon Damier de la Succise

Le début du mois de juin est la période des papillons dans les montagnes du Queyras. De nombreuses espèces volettent parmi les vertes prairies tapissées de mille fleurs irisées. Ici, le Damier de la Succise (Euphydryas aurinia) qui affectionne les milieux humides. Déjà disparu de certaines régions, ce papillon bénéficie d’une protection nationale en France et reste classé comme espèce prioritaire en Europe (source Insectes de montagne, Glénat, Parc des Écrins).  À découvrir aux Chambres d'Hôtes WWF Panda La Barma en Queyras.

19/06/2015

Le rouge-queue noir (phoenicurus ochuros)

Rouge-queue des Alpes du Queyras

Le rouge-queue noir (phoenicurus ochuros) est un oiseau familier des alpes du Queyras. Le volatil ne part pas avant mi-novembre si le temps le permet. Paradoxe, ce migrateur démontagne souvent vers le Nord ou l'Europe centrale. Tel un amoureux des cimes, il revient dès février-mars pour chanter du haut d'un toit sa mélodie de « verre pilé ». Au refuge à oiseaux Gîte Panda la Barma, à Ristolas en Queyras, nous observons fréquemment les nichées du rouge-queue noir. Si madame – en livrée grise – couve seule, monsieur – au costume noir – participe tout de même au nourrissage. Mâles et femelles ont les rectrices rouges ce qui leur vaut le nom local de « queue rousse ». Le Rouge-queue aime à faire son nid dans une cavité largement ouverte. Un ancien tuyau de poêle fera l'affaire. Ne l'appelle-t-on pas non-plus « ramoneur » ? C'est là que l'on peut observer le ballet incessant avant l'envol des jeunes. La maison accueille en son sein la chaleur du nid douillet. Choisissez votre période d'observation en fonction des deux dates de nichées : mai-juin ou juillet-août ?